Concert au bénéfice de la Fraternité l’Écoute de la Rue
L’association Fraternité l’Écoute de la Rue se compose d’une trentaine de bénévoles dont les missions sont : « d’aller en maraudes à la rencontre des sans-abri », « de les accueillir à notre permanence pour créer du lien et rompre la solitude et le sentiment d’isolement », « de les accompagner dans leurs démarches administratives ». Le concert donné le dimanche 8 décembre à 14h30 dans l’église Sainte-Thérèse, à Nantes, réunit trois chorales : « Nota Bene », « Un chœur des cœurs » et « Au Clair de la Rue ».
La chorale Nota Bene
« Notre histoire remonte à 1987 et se développe au sein de l’Amicale Laïque du Grand Carcouët. Notre chorale a pris une identité féminine, exclusivement composé de femmes, conséquence de l’absence de voix… masculines (peu d’hommes intéressés). Le chœur est composé de 58 choristes répartis sur 4 pupitres (soprane, mezzi 1, mezzi 2 et alti) et nos différents chefs de chœur se sont très bien adaptés à nos voix et nous ont toujours amenées vers un répertoire composé de musiques très variées : chants du monde, classiques (profanes ou religieux), mais aussi de la variété. En 2013, nous recrutons une jeune « cheffe », Nelly Abran, que nous avons toujours plaisir à retrouver au fil des répétitions et concerts. Elle est exigeante, perfectionniste et bienveillante. Lors de nos concerts, nous nous produisons accompagnées de notre pianiste Ségolène Lambert. Nous répétons tous les lundis de 20h à 22h rue de Malville au Restaurant Intergénérationnel. Nos répétitions sont des moments de détente mais nous apprenons aussi le respect du rythme et les techniques respiratoires qui vous nous conduire à la note juste et à l’harmonie recherchée ! »
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Un chœur des cœurs
« C’est en mars 2003 qu’un groupe de parkinsoniens a décidé de créer notre chorale afin d’y accueillir à la fois des personnes valides et d’autres qui le sont moins, mais tous amateurs. Tous les jeudis après-midi, la Maison des associations Mangin Beaulieu, à Nantes, résonne de la joie de chanter ensemble. Nous sommes 55 choristes amateurs venant majoritairement de Nantes et de Rezé ainsi que de quelques villes du Sud-Loire réunis pour accorder nos voix et nos pupitres, dans la bonne humeur et la bienveillance, également sous la direction de Nelly Abran, notre cheffe de chœur, soprano et pianiste, diplômée des conservatoires de La Rochelle et de Nantes. Dotée d’une patience à toute épreuve, qui ne renie en rien sur l’exigence, Nelly nous invite à donner le meilleur de nous-mêmes quel que soit le répertoire varié allant du classique, profane, religieux ou à la variété. La chorale est fière de compter en ses rangs suffisamment d’hommes pour composer les 2 pupitres de ténors et basses, équilibrant ainsi les 2 pupitres de femmes, soprano et alti. La récompense est bien sûr de pouvoir se produire en concert, une à trois fois par an, dans la métropole de Nantes. C’est l’occasion d’inviter et d’être invité par un autre chœur, pour le plus grand plaisir des spectateurs et le nôtre. »
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Au clair de la rue
« L’idée d’une chorale a germé, en 2007, dans les têtes de Serge dit le Gaulois, un SDF ancien patron pêcheur, et Yannick, ancien ingénieur, au cours d’une discussion. Ce jour-là, le Gaulois fait la manche, à la fois triste et furieux. Il explique ses raisons à Yannick : “ça me fait chier de voir mes potes crever comme ça… les mecs se font enterrer avec moins de considération que des chiens !” Depuis, une chorale a été formée. Elle réunit chaque semaine des personnes en difficulté sociale, avec ou sans domicile fixe, de l’agglomération nantaise. C’est une façon de retrouver les copains, de se resocialiser, mais aussi de pouvoir apporter de la dignité lors des enterrements de leurs amis SDF, en interprétant des chants. Ces moments permettent aussi de faciliter certaines démarches administratives, comme l’accès aux soins. Camaraderie et solidarité découlent de ces rencontres hebdomadaires. Un des choristes témoigne : “Avec la chorale on se lie d’amitié avec d’autres gens. C’est bien, parce que quand on ne fréquente que des clodos, on descend très vite très bas.”
Au clair de la rue, vient aussi en appui pour du collectif des morts de la rue de Nantes, l’association “De l’ombre à la Lumière”. Modestement, le collectif des morts de la rue rend hommage à l’ensemble des personnes qui, au moment de leur mort, vivaient dans la rue ou y avaient vécu récemment. Chaque année, des personnes dites SDF décèdent prématurément. Elles ne meurent pas toutes sans toit ou des suites de leur vie sans abri, mais toutes ont vécu la rue, sans domicile dédié ou sans hébergement approprié. Les conditions de précarité socio-économiques et les problèmes de santé les conduisent souvent à mourir en situation d’isolement, voire d’indifférence sociale et familiale. A l’occasion des enterrements ou crémations viennent se manifester alors des sentiments très forts de solidarité, d’humanité, ou même de réconciliation. Un hommage est rendu chaque année aux morts de la rue, le 1er samedi d’octobre.
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